édito

 

par Philippe Pavans de Ceccatty

     Un petit mot donc au titre de président puisque j'ai l'honneur, aujourd'hui de succéder à Pierre-William Glenn, après Pierre Lhomme et Eduardo Serra.
J'ai accepté de me présenter car j'ai clairement perçu dans le souhait que beaucoup ont exprimé de me voir à ce poste la volonté d'une plus grande participation de chacun. Les nombreux messages de félicitations que j'ai reçue me l'ont bien confirmé.
     Les rencontres que j'ai faites grâce à l'association ont été toutes extrêmement enrichissantes aussi bien professionnellement qu'humainement. Cela m'a convaincu que je pouvais compter sur un soutien actif de tous pour permettre à l'association de plus s'épanouir au sein de la profession.
     Cet épanouissement passe par une volonté accrue de faire partager très largement nos travaux, nos idées, nos sentiments, nos projets, nos recherches. Toutes les expériences et tous les parcours sont intéressants, ils racontent tous la même rigueur et le même engagement. Ils doivent nourrir le débat, la réflexion et les échanges nécessaires que suscite l'évolution rapide et radicale des technologies et dont l'association se doit de faire l'écho en offrant un lieu exceptionnel de rencontre.
     Chaque fois que nous défendons le choix de la plus grande éxigence, de la plus grande créativité, de la plus grande liberté, nous ne le faisons pas pour nous seuls mais bien pour un art dans son ensemble que nous aimons passionnément. Nous sommes les représentants de la technique du "cinématographe" au sens le plus essentiel du mot, mais nous savons bien que notre savoir-faire est étroitement lié à celui de bien d'autres gens. Aussi souhaiterais-je inviter chez nous d'autres professionnels car nous sommes autant concernés par leur activité qu'ils le sont par la nôtre : assistant, cadreur ou chef électros aussi bien que décorateurs, créateur de costumes, réalisateurs et producteurs.
     Je m'appliquerai en tout cas à prolonger l'énergie que Pierre-William a investie sans compter dans notre association, et à jouer un rôle que j'espère plutôt être de catalyseur.

Plus concrètement quels seront mes principaux chantiers ?

  • En premier lieu la Lettre qui doit nécessairement évoluer : équipe, contenu, forme, budget et diffusion. Rien que ça…
  • Les dix ans de notre association : saluer ceux qui l'ont créée, ceux qui l'ont maintenue en vie, membres actifs ou associés, faire le point sur l'évolution de nos objectifs, profiter de cette occasion pour nous faire mieux connaître.

Et puis des idées un peu en vrac :

  • Se tenir assez méthodiquement au courant de ce que font les uns et les autres, cela nous permettra peut-être de mieux préparer des sujets pour la Lettre, les projections, les dossiers pour le site.
  • Multiplier les présentations de nouveaux équipements et plus souvent nous exprimer sur l'usage que nous en avons fait.
  • Ne pas perdre la plus petite occasion de nous manifester en tant qu'association. Par exemple : le fait que tous les "nominés" aux Césars de la lumière soient AFC aurait dû être plus souligné dans la presse au moins professionnelle.
  • Tenir prêt un dossier estampillé "AFC" ( photo, CV, texte de présentation du film) à envoyer à la presse chaque fois qu'un film éclairé par un membre de l'afc est présenté dans un festival.
  • Essayer de constituer des " archives ", témoignages recueillis par nos soins ou dossiers rassemblant les documents que l'un ou l'autre aura conservé de certains de ses films (polas, plans, notes, journal, etc. Je me permettrai de vous contacter pour cela). Elles seraient accessibles par le site Internet, par demande de consultation ou encore par la Lettre.
  • Développer plus systématiquement nos relations avec les écoles (Louis Lumière, Femis mais aussi IAD, INSAS etc.)
  • D'autres idées encore, peut-être un peu utopiques, mais peut-être pas.

     Une chose est sûre : vous ne pouvez pas m'avoir choisi en vous disant "tiens, ça fera bien dans la devanture", je ne suis pas assez décoratif pour cela et je n'ai de goût ni pour les discours, ni pour couper des rubans, ni pour les petits fours, à moins qu'ils ne soient vraiment excellents.